Intervention à la manifestation RESF à Versailles le 19 Décembre 2009

Publié le par Bruno Tranchant

Madame la Sénatrice, Madame la Conseillère Régionale, Mesdames et Messieurs les élus, représentants syndicaux, présidents d’association, Mesdames, Messieurs

 

Si au nom du PRG, en tant que secrétaire général et élu à Rambouillet, je suis ici c’est pour défendre ces jeunes de l’expulsion.

 

Le Parti Radical de Gauche est un parti qui prône l’humanisme et en tant qu’humaniste je ne peux cautionner les expulsions. Nous sommes pour un humanisme réaliste comme le disait Paul Nizan dans son livre pour une nouvelle culture: " Nous rejetons toute mythologie humaniste qui parle d’un homme abstrait et néglige les conditions réelles de sa vie ". Expulser ces jeunes étudiants et lycéens est un double crime. Un crime pour ces jeunes car on leur soustrait à un avenir. Un crime pour la France et leur pays dans lequel il vont être envoyé puisque le premier renie son triptyque républicain, le second hérite d’un jeune non qualifié, à l’avenir sacrifié qui n’aura de hâte que de revenir au prix de la clandestinité et de la précarité.

 

Aujourd’hui, comme tout radical je suis laïc mais comme le dit Malraux " la jeunesse est une religion dont il faut toujours finir par se convertir ". C’est donc en converti, que je suis ici pour défendre votre cause. La jeunesse est la force d’un pays et son avenir. Expulser ces jeunes c’est couper la branche sur laquelle nous sommes assis. Les radicaux défendent une école qui place l’humain, le jeune, au centre des préoccupations. Laïques, nous luttons pour une école émancipatrice et mixte qui refuse toutes les discriminations et tous les déterminisme sociaux.

 

Alors que faire ? D’abords s’opposer. C’est ce que nous faisons aujourd’hui, faisions hier et ferons demain. Certes on pourrait demander la régularisation pour tous. Le dire c’est bien mais quelque peu démagogique si derrière, il n’y a pas d’action économique et de coopération efficientes avec les pays d’origine. Nous, Radicaux, ne sommes pas pour une régularisation aveugle de tous les sans papiers.

 

Avoir une action économique et une coopération efficientes c’est repenser les coopérations Nord-Sud dans le sens d’un co-développement démocratiquement élaboré, favorisant l’autonomisation alimentaire et énergétique des pays les plus pauvres, le rééquilibrage entre démographie et développement socio-économique, en soutenant la lutte contre les effets des désastres naturels et des pollutions.

 

Alors comme le dit Alain " penser c’est dire non ", en tant qu’homme doué de la pensée je dis non a l’expulsion de ces jeunes et oui pour qu’ils obtiennent leur visa d’étudiant afin qu’il puissent finir leur études aussi loin qu’ils souhaitent les mener et rester en France sans se cacher.

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Publié dans PRG 78

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